Épargne financière : ce qu’il faut retenir du Rapport 2025 de l’OPEF.
Avec plus de 2 000 milliards d’euros d’encours en 2023, les produits d’épargne financière occupent une place centrale dans le patrimoine de nombreux Français. Si c’est votre cas, le dernier Rapport annuel 2025 de l’Observatoire des produits d’épargne financière (OPEF) offre un panorama objectif pour mieux comprendre leurs performances, leurs frais et les leviers de décision à mobiliser pour optimiser votre épargne.
Des performances portées par le contexte économique
L’année 2024 a été marquée par des performances solides sur l’ensemble des grandes catégories d’OPC — actions, obligations, monétaires et diversifiés. Toutes ont affiché, en moyenne, des performances nettes supérieures à leurs moyennes sur 5 et 10 ans, une dynamique également observée sur les fonds en euros. Ces résultats s’expliquent par le contexte macroéconomique favorable. Cependant, le rapport insiste : les performances passées ne présagent en rien des performances futures. L’évolution des marchés reste le principal facteur de divergence entre supports.
Actions : performantes mais à long terme
Malgré une volatilité plus élevée, les actions s’imposent comme la classe d’actifs la plus performante sur le long terme. Le rapport confirme qu’une stratégie de diversification bien construite, combinée à un horizon d’investissement étendu, permet non seulement de lisser les fluctuations de marché mais aussi de compenser les effets de l’inflation.
Des frais en baisse… mais à analyser finement
L’OPEF observe une baisse progressive des frais récurrents des fonds d’investissement au cours de la dernière décennie. Ces frais rémunèrent des services variés — conseil, gestion, garanties — et doivent être interprétés dans une approche globale.
Par exemple :
- Les fonds investis en petites et moyennes capitalisations supportent généralement des frais plus élevés, liés à des besoins d’analyse renforcés.
- Ces coûts n’annulent pas nécessairement leur potentiel de performance, fortement dépendant du cycle économique.
Comparer les frais reste essentiel bien que cela ne doit pas être le seul critère de choix.
Gestion active vs gestion indicielle : deux stratégies complémentaires
Le rapport consacre une large place aux différences entre gestion active et gestion indicielle :
- Sur les marchés actions, la gestion indicielle tend à offrir en moyenne de meilleures performances nettes sur les horizons étudiés.
- Sur les marchés obligataires et monétaires, la gestion active obtient souvent de meilleurs résultats moyens.
Les deux approches ont leur place dans une stratégie patrimoniale équilibrée, en fonction du profil et de vos objectifs d’investissement.
Élargissement de l’offre : actifs non cotés et produits structurés
Le rapport souligne la montée en puissance :
- Des actifs non cotés (capital-investissement, dette privée, infrastructures, immobilier) dans les contrats d’assurance-vie. Leur attrait : diversification et rendement potentiel à long terme.
- Des produits structurés, en fort développement, mais souvent complexes et aux frais moins lisibles.
Ces produits représentent aujourd’hui une part encore limitée des encours, mais leur croissance rapide confirme une diversification accrue des stratégies d’épargne.