Cabinet d’Expertise-Comptable et de Commissariat aux Comptes

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Quelles règles pour (bien) accueillir un stagiaire en entreprise ?

Quelles règles pour (bien) accueillir un stagiaire en entreprise ?

Accueillir un stagiaire, c’est contribuer à la formation d’un jeune, transmettre son savoir-faire et bénéficier d’un regard neuf autant que de nouvelles compétences. Mais cet encadrement suppose aussi de respecter un certain nombre d’obligations légales. Les connaissez-vous ? Voici l’essentiel à savoir avant d’accueillir un stagiaire dans votre structure.

  1. Le stage : un cadre strictement défini

Un stage ne peut en aucun cas se substituer à un emploi. Il doit s’inscrire dans le cadre d’un cursus pédagogique et faire l’objet d’une convention de stage signée entre l’établissement d’enseignement, l’étudiant et l’organisme d’accueil.

La durée maximale d’un stage est de 6 mois par année universitaire, soit 132 jours de présence effective. Au-delà, il ne s’agit plus d’un stage, mais d’une activité professionnelle relevant d’un autre contrat (CDD, CDI, alternance…).

  1. Une gratification obligatoire au-delà de 2 mois

Si la durée du stage dépasse 2 mois consécutifs (ou 309 heures de présence effective), l’entreprise doit verser une gratification minimale. Son montant est fixé à 4,35 € par heure en 2025 (correspondant à 15 % du plafond horaire de la Sécurité sociale). Il peut être plus élevé si l’entreprise le souhaite. Ou si votre convention collective le prévoit : pensez à vérifier !

  1. Les conditions de travail et droits du stagiaire

Bon à savoir : le stagiaire ne bénéficie pas d’un contrat de travail. Il n’est pas rémunéré, n’a pas droit aux congés payés ni à l’assurance chômage.

Cependant, le stagiaire bénéficie de droits spécifiques comme l’accès aux titres-restaurant, à la cantine ou aux remboursements de frais de transport, dans les mêmes conditions que les salariés. Ainsi qu’aux autorisations d’absence en cas de maladie ou d’accident.

Les accidents du travail marquent une recrudescence, notamment chez les jeunes de 15 à 24 ans comme le confirme l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS). Face à ce constat, le ministère du Travail renforce ses conseils de prévention.

Lors de l’accueil d’un stagiaire, les obligations en matière de santé et de sécurité s’appliquent pleinement :
🔸 Prévention et formation sont les maîtres mots.
🔸 Le Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels (DUERP) doit également prendre en compte les stagiaires.

Assurez-vous que les consignes de sécurité sont bien transmises et que le jeune est sensibilisé aux risques liés à son environnement de travail.

  1. Un suivi pédagogique encadré

L’entreprise doit désigner un tuteur chargé d’accompagner le stagiaire tout au long de son parcours. Choisissez le bien car le référent joue un rôle clé dans la réussite du stage : accueil, intégration, accompagnement sur les missions, évaluation finale…

  1. Un encadrement du nombre de stagiaires

Le nombre de stagiaires présents simultanément dans une entreprise est plafonné :

  • Pour les structures de moins de 20 salariés : 3 stagiaires maximum en même temps.
  • Pour les structures de 20 salariés ou plus : jusqu’à 15 % de l’effectif.

Un délai de carence est également prévu entre deux stages sur un même poste, sauf exception

Vous envisagez d’accueillir un stagiaire ?

Anticiper et bien encadrer l’accueil d’un stagiaire permet de transformer cette expérience en une collaboration gagnante pour l’entreprise comme pour l’étudiant. Veillez à respecter les règles, à préparer une mission utile et formatrice et à désigner un tuteur impliqué.

Crédits : V. Kaplin/Unsplash. 

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