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Rencontre de Sybille D’Hardemare, de la cinémathèque régionale numérique MIRA.

Être proche de nos clients, pour le cabinet Gestion & Stratégies – Auditoria ça veut réellement dire quelque chose. C’est pourquoi, nous vous laissons régulièrement la parole. Aujourd’hui, nous allons à la rencontre de Sybille D’Hardemare, de la cinémathèque régionale numérique MIRA.

Gestion & Stratégies Auditoria : Comment est née l’association MIRA ?

Sybille D’Hardemare : MIRA, qui signifie Mémoire des Images Réanimées d’Alsace, fêtera ses 20 ans l’an prochain. En effet, l’association a été créée en 2006 par l’historienne Odile Gozillon-Fronsacq et son amie Christiane Sibieude. Leur idée : collecter des films amateurs, un patrimoine alors peu sauvegardé, mais essentiel pour la valeur historique que portent les archives amateures.

Depuis, MIRA a grandi. Aujourd’hui, nous sommes six salariés : Laura Cassarino, directrice, Marion Brun, responsable des collections, Sophie Desgeorge, responsable montages et numérisation, Manon Haag, coordinatrice de la collecte et de la valorisation, Thomas Bernolin, assistant de documentation et de programmation. Et moi en tant qu’assistante de documentation et de communication.

G&S A : Pourquoi est-ce important d’avoir une cinémathèque régionale ?

SD : Chaque région possède sa cinémathèque. En Grand Est, nous travaillons aux côtés d’Image’Est. Nous partageons la même conviction : beaucoup de familles détiennent des films amateurs sans imaginer leur valeur historique. Ces bobines dorment souvent dans des greniers.

Pourtant, leur collecte, leur numérisation et leur diffusion permettent de raconter une autre histoire. Ces images montrent la vie telle qu’elle était, les gestes du quotidien, les fêtes, le travail… Elles apportent un regard inédit, complémentaire du récit médiatique classique. Grâce à elles, on découvre l’histoire locale et aussi internationale : voyages, événements historiques comme la Guerre froide ou la chute du mur de Berlin. Notre plus ancien film date de 1924, au moment où les premières caméras sont apparues. Nous conservons aussi des films du riche passé industriel du territoire, des activités textiles, à la papeterie, aux mines de potasse ou encore un important fond issu des assurances du Bas-Rhin, par exemple.

G&S A : Comment faites-vous vivre ce patrimoine ?

SD : Chaque film confié à MIRA est visionné par notre équipe. Une commission sélectionne ensuite les images selon plusieurs critères, notamment leur intérêt historique ou sociologique et leur complémentarité avec nos collections. Les films sélectionnés sont numérisés en haute définition, avec copie remise aux familles. Notre catalogue est consultable sur notre site Internet.

Les films continuent ensuite de vivre : projections publiques, événements thématiques, mise à disposition pour des documentaires… Nous intervenons aussi auprès des écoles, travaillons avec des réalisateurs et collaborons avec des partenaires culturels comme le Festival du Film de l’Est ou l’association le RECIT.

La relation avec les déposants est un volet essentiel de notre mission. Ils partagent souvent des souvenirs intimes, parfois oubliés. Pour beaucoup, confier leurs films est une manière de redécouvrir leur histoire familiale et de la transmettre.

G&S A : Quels sont vos principaux défis en tant qu’association ?

SD : MIRA est une association soutenue par des financements publics, indispensables pour préserver et valoriser les images. Nous bénéficions notamment du soutien de la DRAC Grand Est, de la Région Grand Est, de la Collectivité européenne d’Alsace, de la Ville de Strasbourg et du CNC. Pour renforcer notre modèle, nous développons aussi des actions de mécénat et des partenariats avec des entreprises

G&S A : Quelle est l’actualité de MIRA ? 

SD : En 2024, nous avons consacré un cycle à l’anniversaire des 80 ans de la libération de Strasbourg. En 2025, nous ouvrons un nouveau thème : « Vivants, des bêtes et des hommes », un cycle de quatre soirées autour de notre relation aux animaux, de l’agriculture à la motorisation des campagnes, de la place de l’animal de compagnie dans les foyers, des spectacles animaliers, en passant par la chasse et l’évolution de nos regards sur celle-ci.

Nous projetterons notamment « Il fait nuit en Amérique » d’Ana Vaz, une fiction où les animaux réinvestissent l’espace urbain. En avant-séance, nous préparons un ciné-concert pour une immersion poétique dans le monde animal. Les rendez-vous auront lieu les 12, 13, 14 et 20 novembre dans plusieurs lieux à Strasbourg. La programmation détaillée est disponible sur notre site internet.

Et bien sûr, en 2026, MIRA fêtera ses 20 ans avec une grande soirée anniversaire !

Découvrez l’association MIRA et retouvez l’ensemble de son actualité sur www.miralsace.eu

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Crédit photo :  fonds Hoffner © MIRA.

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