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Rencontre spéciale déconfinement avec… Joëlle Smadja, Pôle Sud.

Rencontre spéciale déconfinement avec… Joëlle Smadja, Directrice de Pôle Sud, Centre de Développement Chorégraphique National.

Etre proche de nos clients, pour le cabinet Gestion & Stratégies – Auditoria ça veut réellement dire quelque chose. C’est pourquoi, nous vous laissons régulièrement la parole.

Gestion & Stratégies : 2020 est l’année des 30 ans de Pôle Sud. Malheureusement, c’est aussi l’année d’une crise sanitaire sans précédent. Alors, la première question que nous avons envie de vous poser, c’est : comment allez-vous ?

Joëlle Smadja : Toute l’équipe va bien malgré la situation qui demeure compliquée. A cette heure, nous attendons toujours le quitus du Gouvernement pour reprendre pleinement nos activités. Dans cette attente, et après une période de télétravail liée au confinement, nous avons repris le travail en présentiel, sur site, où nous nous affairons à trouver des solutions, à innover et à penser aux 31 ans de Pôle Sud. Aujourd’hui, nous sommes donc tournés vers la prochaine saison qui, en réalité, est déjà prête depuis le mois de mars.

G&S : Vous avez signé une tribune (NDLR : « Pour une culture agissante ») pour rappeler le rôle joué par de nombreuses structures culturelles sur le territoire. Jusqu’où a porté votre appel ?

JS : Nous avons été plusieurs cosignataires d’une tribune qui était dirigée vers le territoire et ses élus. Elle posait des questions liées notamment à l’accès à la culture, à la rénovation de certains équipements ou au budget alloué. Suite à sa publication, nous avons obtenu des réponses écrites des trois derniers candidats aux élections municipales. Au-delà, cette tribune a permis de démontrer une spécificité du maillage culturel à Strasbourg. En effet, ici, toutes les structures culturelles travaillent ensemble et collaborent dans un état d’esprit constructif. Cette dynamique est importante et elle est très caractéristique de notre ville.

G&S : Au regard de cette  crise, quelle expérience artistique avez-vous envie de défendre aujourd’hui ?

JS : D’une certaine façon, la crise sanitaire nous a poussés à innover davantage, bien que, dans un premier temps, notre urgence était de payer les fournisseurs, les compagnies et les artistes. Ces derniers souffrent énormément de la situation. Encore aujourd’hui, ils sont dans l’incapacité de se produire et donc de se faire connaitre. Or les tournées les font vivre. La précarité dans laquelle ils sont plongés doit trouver des réponses que les mesures sanitaires actuellement en vigueur rendent impossibles, à moins de ne programmer que des solos dans des salles peu remplies. C’est pourquoi, par précaution, entre septembre et octobre nous travaillons actuellement avec 14 artistes dits compagnons sur un programme baptisé « Programme commun ».

G&S : Quel rôle joue le public de Pôle Sud dans le projet ?

JS : Notre public est une addition de publics différents, aux générations mélangées. C’est très agréable à observer les jours de spectacle. Nous tenons à cette mixité et à cette convivialité. L’addition de ces publics est le fruit d’un travail sous-terrain pour permettre au plus grand nombre d’accéder à notre lieu.

G&S : Quel rôle joue G&S à vos côtés ?

JS : La situation était compliquée mais contre toute attente, les échanges étaient très fluides et trouver des réponses aux questions, facile. Cet accompagnement, notamment aux premiers jours de la crise avec la mise en place du chômage partiel, s’est révélé efficace.  Au-delà, j’en retiens un travail dans la confiance et la transparence. Ce temps gagné sur les décisions à prendre, et qu’il fallait prendre vite, nous a permis de tester notre organisation en situation de crise.

G&S : Comment envisagez-vous la prochaine saison ?

JS : Baptisée « Hypothétique saison », la programmation 2020-2021 est faite en partie de projets que nous avons déplacés et des nouvelles productions. Elle sera  donc composée de 43 propositions  chorégraphiques différentes. Ce sera une saison généreuses et optimiste.

Découvrez notre précédent portrait : Roger Sengel, Président de l’UMIH 67.

 

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